Le métier de photographe vu par nos formateurs !

Au sein de l’institut Nicéphore,  nous proposons deux formations à distance en photographie : une filière professionnelle « Devenir photographe », comprenant une soutenance de diplôme en fin de cursus, et une filière passion « Photo Passion ». Pour celles et ceux qui souhaitent se former à ce métier créatif ou tout simplement progresser dans leur pratique personnelle en intégrant notre école, nous avons donné la parole à nos quatre formateurs, qui vous livrent leur vision du métier de photographe et les qualités requises pour l’exercer.

ALAIN GUILLEMAUD

« Pour exercer ce métier, il faut être curieux, passionné, perfectionniste et persévérant. Bien sûr il faut maitriser la technique mais il faut surtout être créatif et savoir sortir des sentiers battus. Il est important pour le photographe de se tenir au courant des dernières tendances et technologies, d’être polyvalent et de savoir communiquer. »

Son parcours :
Photographe indépendant à Lyon depuis 1987, Alain travaille pour les entreprises, agences de publicité, institutions et artistes. Ses spécialités sont le reportage, le portrait et la création de visuels. Passionné de techniques alternatives, il explore toutes les possibilités des films instantanés. Il a été récompensé en 2002 par le Grand Prix Polaroid International et le 1er prix européen dans la catégorie recherche personnelle. En 2013, l ‘ANPA lui décerne le 2ème prix du concours d’arts plastiques «The Art Day 3». Il consacre désormais la majeure partie de son temps à ses expositions, ateliers créatifs et à la transmission de son savoir.

Voici un aperçu du travail d’Alain, extrait d’une série réalisée en bord de mer au Polaroïd :« Tous les jours j’utilise la photo numérique pour mon travail professionnel, c’est l’outil idéal pour le monde dans lequel nous vivons, rapide et précis. Mais aujourd’hui mon grand plaisir est de travailler en argentique et de retrouver cette matière analogique parfois imprévisible mais assurément plus complexe et sensorielle. Alors entre les commandes professionnelles, je sors mes boîtiers Polaroid en quête d’émotion, à la recherche d’images pour compléter mes séries et tirages d’expositions. »

DELPHINE BROGGIO

« À mon sens, il faut d’abord être curieux, sensible et à l’écoute. Savoir voir l’invisible parfois. Un photographe doit savoir remarquer ce que les autres ne perçoivent pas, il doit être capable de saisir des détails parlants, qui racontent quelque chose, qui véhiculent de l’émotion. Enfin, en face d’un client, il faut être capable de s’adapter…sans perdre son identité. »

Son parcours :
Diplômée de l’Ecole de photographie de Vevey, Delphine est photographe indépendante et enseignante. Membre fondatrice de l’enquête photographique valaisanne, elle a créé en 2012 « L’image à l’envers », son atelier-galerie. Actuellement, elle travaille sur plusieurs projets d’expositions et d’ateliers. Exploratrice et passionnée, elle aime travailler et découvrir différentes techniques (photo-gravures, anciens procédés, peintures) pour aller au-delà de la simple image photographique. Peut-être par nostalgie de la magie de l’argentique.

Delphine nous présente deux images extraite d’une commande :« En 2009, le ski-club du Grand Combin, à Bagnes fêtait ses 75 ans. Avec 2 autres photographes nous avons été mandatés pendant une année pour suivre les membres du ski-club au cours de diverses manifestations. Les images devaient ensuite permettre de réaliser deux expositions, l’une sur le barrage de Mauvoisin et l’autre dans les rues de Verbier pour immortaliser cette année. »

LAURENT KOBI

« Comme pour beaucoup d’autres choses, le plus important est de croire en soi. Un autre point est de suivre une ligne : si vous aimez le portait, alors foncez ! Faits-en, encore et encore. Cherchez ! Imitez ! Osez ! Plantez-vous, mais ne restez pas là à regarder les images des autres sur Instagram. Ce ne sont pas les « like » qui font les bons photographes, mais le travail inlassable et la recherche de la simplicité, encore et encore. Inspirez-vous des « grands », connaissez vos classiques et ne cessez pas de faire de nouvelles découvertes (musées, expos, livres). La photographie est une discipline qui demande une grande rigueur, de la patience et de l’acharnement. Tous les professionnels que j’admire ou qui m’ont appris le métier sont des perfectionnistes. Il n’y a pas de petits détails en photographie. »

Son parcours :
Laurent est l’auteur de la méthode de formation spécifiquement créée pour l’école Nicéphore et formateur pour cette même école depuis son ouverture en 2015. Formé à l’école de photographie de Vevey, Laurent a été l’assistant de photographes suisses et étrangers de renom. Enrichi pas ces expériences, il ouvre son propre studio à Genève où il travaillera dans le domaine publicitaire et horloger. Depuis plusieurs années, il a enrichi son savoir-faire au travers des nouveaux médias, du marketing et de la communication. Si Laurent a débuté en photographie par le biais de la nature morte et de la photographie technique, il est aujourd’hui résolument tourné vers le portrait, les « petites choses du quotidien » et … l’humain en particulier.

Laurent nous présente deux images extraite d’une série sur New-York :« Ces dernières années, j’ai pris de plus en plus conscience de la couleur. Essayer de la percevoir, de l’isoler, de lui permettre de s’exprimer. En triant mes images, j’ai remarqué comme une omniprésence du jaune, par petite touche ou plus, mais New York semble toujours comporter un peu de jaune à chaque coin de rue, à l’image de ses célèbres taxis…Ces images sont toutes réalisées au 50mm, mon meilleur ami, définitivement. »

SOIZIC MENUT

« Le métier de photographe demande un grand sens de l’observation, de la créativité et évidemment une passion pour l’image en général, mais aussi pour les lignes, formes, couleurs, contrastes sous toutes leurs formes. Il faut être curieux et rester en alerte pour nourrir perpétuellement son regard : lire des revues photo de qualité ou aller voir des expositions dans divers domaines (photographie, peinture, design) est déjà une base utile. Observer finement tout ce qui vous entoure est encore mieux car l’inspiration peut jaillir de partout : les couleurs d’une affiche dans la rue, les lignes d’un bâtiment, un jeu d’ombres sur le mur. Plus notre regard est affûté, plus on sera pertinent en face d’un client, pour comprendre son univers, le style qu’il recherche et s’y adapter en proposant des choses qui ont du sens pour lui. »

Son parcours :
Après des études de photographie à l’IFA de Rennes en 2002, Soizic a travaillé au sein du laboratoire photographique professionnel du groupe SIPA Presse. Elle se passionne ensuite pour les antiquités du XXe siècle, qu’elle met en scène et photographie. En 2014, ses séries d’autoportraits ont été exposées au festival FotoFever au Carrousel du Louvre. La même année, elle collabore avec le photographe anversois Marc Lagrange pour un projet de livre. Aujourd’hui, parallèlement à son rôle de formatrice au sein de Nicéphore, elle réalise des reportages photos dans les domaines de l’architecture d’intérieur et du voyage.

Voici un extrait d’une série personnelle réalisée par Soizic :« Il y a quelques temps, j’ai traqué autour de moi des scènes dont il pouvait se dégager une forme de solitude, de mélancolie. Comme cette vieille dame quittant une serre qui semble déserte, ou cette bouée abandonnée dans un immense paysage vide. Je travaille ensuite les teintes et la luminosité de ces images pour appuyer cette impression. Ce qui est intéressant dans cet exercice, c’est de constater à quel point les choix du photographe (cadrage, composition, retouches) peuvent raconter une toute autre version du réel. En vérité, la serre était bondée de visiteurs, le port arpenté par des promeneurs joyeux, le soleil et la lumière baignaient abondamment les deux scènes. Une photographie est un parti pris, une interprétation du réel qui n’est donc pas obligatoirement synonyme de vérité ».