Interview d’une étudiante : Charlotte

Quel est votre parcours initial  ? 
Après avoir validé mon master en sciences du langage (français langue étrangère), je suis partie effectuer mes premières missions professionnelles à l’étranger, notamment en Ethiopie et au Rwanda. J’y ai enseigné le français à des publics divers (militaires, scolaires et professionnels), ai rempli des missions de coordination pédagogique et bien sûr pris des photos sur mon temps libre ! De retour en France, j’ai continué de travailler à Toulouse avant de m’installer en Haute-Savoie avec ma famille. À présent, je recherche un emploi, m’occupe de ma fille et pratique la photo, accompagnée de ma mini assistante.

Pourquoi avez-vous décidé de suivre une formation à distance en photographie chez Nicéphore ?  
Lorsque nous avons déménagé, il m’a été difficile de retrouver du travail. J’ai alors pensé que c’était le moment de réaliser ce projet mis en attente depuis bien longtemps, avec l’idée de peut-être compléter dans le futur mon activité professionnelle par la seule passion qui ne m’ait jamais quittée, toutefois consciente de la difficulté que cela représente aujourd’hui, d’où le « peut-être ». La formule de formation à distance que propose Nicéphore m’a de ce fait tout de suite séduite.
De nature autodidacte, je pensais qu’il était possible de se former entièrement seule, compte tenu de la multitude d’outils qui s’offrent à nous aujourd’hui. Cependant, il arrive un moment où il est nécessaire je pense de se confronter à un regard extérieur, qui plus est professionnel, un « guide » pouvant apporter commentaires, critiques mais aussi encouragements, afin d’avancer dans sa pratique et de ne pas sombrer dans la routine. En tant qu’enseignante, je sais de quoi je parle !

De quelle façon organisez-vous votre travail à distance ? 
J’ai débuté la formation de manière très studieuse et organisée. Cependant ma vie de famille ainsi que ma recherche d’emploi m’ont très vite rappelée à la réalité et ce rythme s’en est trouvé chamboulé. Partie sur la remise d’un devoir par mois je travaille à présent lorsque j’en ai le temps, sans aucune pression ni de l’école ni de ma part. C’est ce qui me plait dans cette formation.
Ainsi, et en règle générale, je démarre par la lecture du cours, puis cherche ce qui a déjà été réalisé dans le domaine par d’autres photographes. Cette étape me permet aussi d’enrichir ma culture photographique. Ensuite, vient la partie la plus longue du processus, la réflexion et la construction mentale de ma série.
Une fois mes idées sur le papier, je réalise ma série durant nos sorties avec ma fille ou pendant sa sieste ! Enfin, avant la remise du devoir, j’essaye (certains devoirs s’y prêtent plus que d’autres) de passer du temps sur la description de mon travail car il est selon moi primordial d’être capable d’expliquer son intention et de décrire ses images. J’y travaille encore !

Que vous a apporté jusqu’ici cette formation  ? 
J’ai pendant très longtemps pris des photos sans réellement me poser de questions. Je pouvais dire si telle ou telle image me plaisait ou non mais étais bien incapable d’en donner les raisons.
Grâce à cette formation, j’apprends à comprendre les images et à identifier ce qui m’a attiré dans une scène ou une autre. Ce travail m’a aussi appris à regarder autrement et à réfléchir davantage avant la prise de vue, quitte à ne finalement pas prendre la photo. Je prends aujourd’hui beaucoup moins de photos qu’avant ! Mais j’ai davantage confiance en moi, je pense, lorsque je presse le déclencheur.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées lors de ce parcours de formation  ?
Il est vrai qu’étant maman d’un enfant en bas-âge je dépends complètement de son rythme. De plus, lorsque je pense mes séries, elles doivent impliquer un lieu et un mode de prise de vue compatibles avec sa présence ce qui n’est pas toujours évident. D’un autre côté cela ajoute une contrainte de temps qui est aussi très formative puisqu’il ne m’est plus possible de rester trop longtemps sur une même scène : il faut faire vite, il faut bouger… « mamaaaan » !! Et puis elle m’inspire aussi très souvent, elle est d’ailleurs le sujet « invisible » de mon devoir n°2.
Une autre difficulté pourrait être le manque d’inspiration sur certains devoirs mais c’est selon moi inhérent à toute forme d’apprentissage et c’est lorsque l’on surmonte ces instants de doute et de réflexion que l’on apprend le plus !

En avez-vous fait part à votre formateur et a t’il pu vous apporter son aide  ?
Oui, j’ai en effet appelé à l’aide ma formatrice lorsque je stagnais (et c’est peu de le dire !) sur un sujet. Par le partage de travaux déjà réalisés et de quelques pistes de réflexion j’ai pu réaliser ma série et avancer !

Pourriez-vous nous citer un photographe ou un style d’images qui vous inspire particulièrement  ?
Encore très traditionnelle dans ma pratique de la photographie, j’aime les images qui racontent des histoires. Comme beaucoup, j’admire les instants (plus ou moins) décisifs d’Henri Cartier Bresson, les scènes drôles et insolites d’Elliott Erwitt et l’approche documentaire et humaniste de Sebastiao Salgado.
Cependant, beaucoup d’autres photographes m’inspirent en fonction de ce que je vis, de mes humeurs et de mes pensées du moment. C’est pourquoi j’aime aussi beaucoup le travail d’Alain Laboile qui fait véritablement écho à ce que je vis actuellement au travers de la thématique intemporelle et universelle de la famille et plus particulièrement de l’enfance.

Quel travail du premier classeur vous a le plus plu et pourquoi  ?
Tous m’ont plu ou presque, c’est très difficile de répondre à cette question. Chaque travail présente un défi technique, artistique et social (lorsqu’il s’agit d’aller à la rencontre de l’autre) à surmonter. Même si j’ai pu en réaliser certains plus facilement que d’autres, j’ai pris à chaque fois beaucoup de plaisir, de la découverte de la consigne à la remise du devoir. Mais je n’en suis qu’au début de ma formation et ne suis donc pas à l’abri d’une surprise !

Après cette formation avez vous une idée du domaine dans lequel vous souhaiteriez exercer en tant que photographe  ?
Rien n’est encore décidé. Je me laisse le temps d’apprendre et de toucher à tous les domaines de la photographie afin de découvrir non seulement ce que j’aime (je peux me surprendre moi-même !) mais aussi ce dont je suis capable.

Un mot pour les futurs élèves qui hésiteraient à se lancer dans notre formation à distance en photographie ?
A vous de voir, mais si j’étais vous, je me lancerais !