Étude de cas : 3 natures mortes par Delphine Broggio

Delphine Broggio, photographe freelance et formatrice chez Nicéphore, nous dévoile les coulisses de trois de ses natures mortes. Comment et où les éléments sont agencés dans la pièce ? A quelle distance se tient-elle de son sujet ? Quel est la direction et le type de lumière utilisé ? Voici le mystère dévoilé, grâce à ses croquis et indications techniques !

Note : toutes les prises de vue sont réalisées avec son boitier FUJI XT-2 et son optiques 56mm (équivalent d’un 85mm sur un boitier plein format).

Nature morte aux fraises

​Ici, l’assiette de fraises est placée sur une table, la lumière est latérale, douce et vient de la fenêtre située à gauche. C’est l’unique source de lumière dans cette image, le mur blanc du fond est quant à lui peu éclairé. « Je me trouve à environ 1 mètre de la table, assise face à elle. J’ai choisi une grande ouverture de diaphragme (f.1,2) afin d’avoir une très faible profondeur de champ, c’est ce qui crée cet effet de flou au premier et à l’arrière-plan et apporte de la douceur à l’image. Ma zone de netteté est située à un tiers de l’image. J’ai opté pour un point de vue légèrement du dessus qui apporte de la profondeur et permet aussi de mieux voire les fraises ».

Nature morte au bouquet

Cette fois, l’image est réalisée en studio, devant un fond bleu, et la source de lumière artificielle se compose d’un flash muni d’une soft box. « La lumière du flash est dure, mais diffusée grâce à la soft box, qui vient adoucir et diminuer les ombres. La source de lumière est placée à gauche à mi-hauteur de la table sur laquelle repose le bouquet. Cela permet de produire une lumière rasante et contrastée qui crée du relief et du volume, les fleurs apparaissent alors bien découpées et nettes avec ce type de lumière. »

Nature morte au verre d’apéritif

Pour cette nature morte, Delphine a placé ses sujets sur un panneau en bois recouvert d’un plastique imitation marbre, qui rappelle ainsi les plan de travail de cuisine faits dans ce matériau. « Les produits sont placés au sol, je suis assise par terre pour la prise de vue. J’ai voulu jouer avec une lumière en contre-jour en positionnant mon sujet devant la fenêtre. La lumière arrivant par derrière, elle apporte cet effet de transparence au verre et à la fleur. Cette situation de lumière couplée à la matière réfléchissante du plastique faux-marbre produisent ce beau reflet qui apporte volume et profondeur à l’image finale ».