Interview de Maguy, notre étudiante diplomée !

Maguy Bovier par ©Kristian Dill

Vous êtes aujourd’hui diplômée en photographie chez Nicéphore, pouvez-vous nous raconter votre parcours ?

La photographie m’accompagne depuis l’enfance. Mon père était passionné de photographie, notamment de paysage. Il m’a offert mon premier boîtier à l’âge de sept ans. J’ai dès lors beaucoup photographié, ayant toujours un de mes appareils photo avec moi. Je réalisais des clichés partout où j’allais, j’ai appris à approfondir mon sens de l’observation et j’ai très vite développé un amour pour le flou et pour les régions arctiques. L’exploration photographique est venue enrichir ma pratique de la danse, de la peinture et de l’écriture.

J’exerce depuis plus de vingt ans en tant que psychologue indépendante. Je me suis formée dans différentes techniques thérapeutiques, notamment en art-thérapie. C’est durant mes études de psychologie que j’ai eu envie de mêler les techniques artistiques, dont la photographie, au processus thérapeutique.

Qu’est-ce qui vous a poussée à suivre une formation en photographie chez Nicéphore ?

J’aime apprendre et j’avais envie de réaliser une formation en photographie qui soit complète, de qualité et qui débouche sur un diplôme.

De quelle façon organisiez-vous votre travail à distance ?

J’avais dès le début de la formation préparé un planning, afin d’avoir suffisamment de temps de création à disposition. Ce planning a très vite été complètement chamboulé, puisque je me suis inscrite au cursus Nicéphore quelques semaines seulement avant le début du confinement. J’ai dû revoir toute mon organisation pendant cette situation d’urgence, qui a duré une bonne partie de la formation. J’ai réalisé les exercices dès qu’un moment libre se profilait et j’y ai consacré davantage de temps durant le week-end. J’avais régulièrement un contact, soit par téléphone, soit par mail, avec Delphine Broggio, ma formatrice, afin de garder un rythme régulier et de conserver un fil rouge dans la progression de mon travail.

Quels travaux de la formation vous ont particulièrement plu et pourquoi ?

J’ai particulièrement aimé les explorations d’architecture et de nature morte et j’ai apprécié de pouvoir approfondir et perfectionner mon style quant au flou et aux autoportraits. Les travaux au sujet de la nature morte ont été une véritable révélation pour moi. J’aime ce côté méditatif qui accompagne le travail de composition et cette recherche qui consiste à révéler les objets dans leur pleine présence. Même chose en ce qui concerne la photographie d’architecture. Je connaissais peu ce domaine et ces exercices m’ont permis de découvrir de nouveaux chemins photographiques, notamment en révélant la beauté d’une construction et ses lignes pures. Le classeur 3 m’a grandement motivée quant à sa dynamique et aux sujets proposés. Rencontrer et photographier une personne oeuvrant dans le milieu de l’art par exemple (Travail 22) m’a également beaucoup plu.

Autoportraits, architecture et nature morte par ©Maguy Bovier

Comment avez-vous préparé votre travail de diplôme ?

Pour mon travail de diplôme, j’ai choisi de traiter du thème du chercheur d’or. J’avais envie de prendre le temps de la rencontre avec Rolf Gruber, orpailleur professionnel, et de la réalisation de mes séries photographiques. J’ai échelonné mon travail sur une année et demie. J’ai rencontré Rolf à plusieurs reprises et je l’ai suivi dans ses différentes activités d’orpailleur. Je me suis tout d’abord immergée dans son univers, j’ai orpaillé avec lui, observé la lumière et les caractéristiques de chaque lieu visité, pris des notes et des repères. Puis, je l’ai photographié, pouvant ainsi plus facilement anticiper ses gestes, et la prise de vue s’est faite assez rapidement. La soutenance devant le jury est un moment important, puisque, à mon sens, elle vient ancrer tout le parcours réalisé durant plus de trois ans. Je l’ai vécue comme un moment riche de partages et j’ai été très touchée de recevoir une mention de la part du jury pour mon travail de diplôme.

Reportage sur un orpailleur ©Maguy Bovier

Dans son ensemble, que vous a apporté cette formation ?

Elle m’a appris à développer davantage de rigueur, à approfondir une idée, à affiner mon regard en tant que photographe, à perfectionner ma technique et à m’ouvrir à de nouveaux domaines de la photographie.

Quels sont vos projets en tant que photographe ?

Je développe différentes techniques photographiques dans le cadre de l’accompagnement en session d’art-thérapie. Passionnée par les régions du cercle polaire arctique, j’ai créé plusieurs workshops photo avec Kristian Dill, un ami photographe. La première édition a eu lieu en janvier dernier et d’autres ateliers de photographie de paysage seront proposés dans le courant de l’année. J’organiserai également des workshops visant à développer sa créativité et son univers photographique. Par ailleurs, mes photographies ont été sélectionnées et exposées lors de l’International Photo Festival Olten l’année dernière. D’autres projets motivants sont en cours de réalisation, notamment l’exposition de mes photographies à la Biennale de Barcelone.

Paysages du cercle polaire arctique ©Maguy Bovier

Un mot pour les futurs étudiants qui hésiteraient à se lancer dans notre formation ?

Franchir le pas et faire confiance au processus, tout en gardant des repères dans le temps et un contact régulier avec son formateur et avec l’exploration photographique. Et surtout, se faire plaisir !

 

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